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La peau d’Élisa

 

CRÉATION 2015

 

D'après la pièce "La peau d’Élisa" de Carole Fréchette.

 

Une femme seule est assise devant nous, sur un banc du centre ville.                              

Une femme de chair, d'os et de sang, qui se livre à un étrange rituel.                  

Avec délicatesse, elle nous prend à témoin et nous raconte des histoires d'amour.  

Des histoires "vraies" qui se sont déroulées dans un temps et des lieux précis de cette ville.

 

Elle insiste avec minutie sur tous les détails du corps: le cœur qui bat, les mains moites,

les petits rires du début, la peau qui frémit sous les doigts.                        

Tour à tour, elle se métamorphose pour nous entretenir de Siegfried qui était fou,

de Jan qui voulait tout et tout de suite, d'Edmond qui l'attendait au Parc près du bassin

et aussi de Ginette qui était boulotte et d'Anna qui lui a dit les choses qu'on rêve d'entendre.

 

Qui est-elle, cette femme au passé multiple et pourquoi raconte-t-elle tout cela ?

Elle parle avec fragilité, comme si elle était en danger, comme si sa vie, sa peau en dépendaient. Peu à peu, à travers ses récits, elle nous révèle ce qui la pousse à raconter et livre le secret insensé qu'un jeune homme lui a confié, un jour, dans un café… 

 

LE SPECTACLE

 

Les spectateurs sont conviés à un rendez-vous sur une place du centre ville. Élisa s'approche et prend place face à eux sur un banc. Le fameux banc où s'articule toute l'histoire puisque la première histoire qu’Élisa leur délivre, a débuté ici-même, sur ce banc et qu'à la fin de la pièce Élisa convie les spectateurs à s'y rendre chaque jour à 19h pour lui confier à leur tour, un souvenir amoureux.

Élisa est une femme simple et sensible qui raconte avec sincérité des histoires d'amour mais semble frappée d'amnésie, voire de schizophrénie. En proie à ses propres réflexions, elle s'interrompt fréquemment, pour questionner les spectateurs ou examiner scrupuleusement chaque parcelle de sa peau.

Comme la Shéhérazade du conte qui parle toute la nuit pour échapper à la mort, Élisa fait revivre les belles choses de l'amour pour lutter contre la vie qui fout le camp.

Élisa nous raconte différentes histoires d'amour, de passion, qui ne lui appartiennent pas en propre, et pourtant ces récits sont enchevêtrés comme autant de fragments de mémoire qui se seraient inscrits en creux dans son corps, sur sa peau et qui viendraient éveiller le désir.

Il s'agit, pour le personnage, de nous transmettre, de la façon la plus tangible possible, cette force vitale que constitue le désir et que sa mémoire s'active à réanimer concrètement.

La profondeur du personnage émerge de cette mémoire de la peau d'Élisa, de cette façon qu'elle a de faire revivre littéralement les sensations passées, mais de les faire revivre pour autrui et non seulement pour elle-même, pour que le spectateur puisse ressentir ces impressions à son tour, en puisant, par analogie, dans sa propre mémoire sensorielle.

Cette pièce est née des récits de différentes personnes que l'auteure a rencontrées à Bruxelles en leur demandant de lui raconter un souvenir d'amour associé à un lieu de la ville.

 

NOTE D'INTENTION:

 

J'ai découvert ce texte de Carole Fréchette, il y a une dizaine d'années alors que nous jouions les "Lady-vine" - un de mes premiers projets - où des textes intimes sont délivrés à l'oreille des spectateurs.                                                                                                                           

Ce texte m'a instantanément séduit par sa poésie poignante, sa simplicité presque désarmante et son étrangeté.                                                                                                                            

J'ai été charmée par cette femme en quête d'elle-même qui tente de sauver sa peau et se dévoile au compte-goutte en délivrant l'intimité des autres  aux  spectateurs.

 

Avec le temps et les multiples relectures de ce texte, il m'est apparu comme une évidence qu'il pouvait être adapté pour la rue, de par sa proximité avec le public et parce qu'il parle d'une ville en particulier mais renvoie à toutes les villes en général et aux multiples personnes qui ont des souvenirs amoureux à jamais imprimés par un quartier, un café ou une place.

 

J'avais également envie de monter le texte d'un auteur contemporain pour la rue et celui-ci me touche particulièrement car il permet de recréer un espace très intime dans l'espace publique et presque déshumanisé de nos nouveaux centres ville .

Le texte est livré sans modification à l'exception des noms de rue ou de quartier qui seront échangés par des noms de rues et de quartiers de la ville où la pièce sera présentée. Ceci bien-sûr pour inscrire "La peau d’Élisa" dans l'endroit où il sera joué et donner de l'authenticité au personnage et à l'histoire qu'elle nous raconte.                                                                  

Ainsi les spectateurs pourront revisiter avec un regard neuf et empathique leurs propres quartiers et pourquoi pas leurs propres souvenirs amoureux.

Un autre Rendez-vous leur est donné en fin de journée afin que ceux qui le souhaitent puissent venir offrir à Élisa un souvenir amoureux.

 

Mise en scène et interprétation : Judith Thiébaut (sous l’œil complice de Gaëlle René)

Production : La Fugue et Les moyens du bord

 

Spectacle intime qui se joue dans l'espace public (jardin, placette, ...), en salle de petite jauge ou en foyer/bar de théâtre ou encore chez l'habitant.

Pour visualiser le teaser du spectacle, cliquez ici

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