Compagnie LA FUGUE
Sorcières Théâtre forain et burlesque
« Elles se sont éveillées à l’origine du monde, elles ont inquiété les esprits pendant des siècles, elles fascinent encore aujourd’hui. Faisant fi de la raison, balayant d’un seul geste les certitudes les plus inébranlables, sorcières et diablesses troublent nos paisibles existences depuis la nuit des temps. Elles se mêlent volontiers de notre quotidien, élisent domicile dans nos placards, séduisent par mille ruses, nous enchantent et nous terrorisent tour à tour. »
Barbara Sadoul
Mme Iselda et ses filles sont issues d’une illustre famille de forains.
A bord de leur carriole, elles vont de ville en village pour raconter leurs histoires.
Ayant rompu avec une tradition familiale qui s’évertuait à vendre des lotions pour faire repousser les cheveux ou redresser les bossus, nos trois femmes utilisent dorénavant leurs talents séculaires pour faire l’exposé de leurs singulières connaissances sur les sorcières.
« Pourquoi, au fil du temps, les sorcières sont-elles devenues vieilles et laides ? »
C’est sur cette épineuse et néanmoins cruciale question qu’Iselda et ses filles vont orienter leur discours afin d’éclairer le destin complexe de ces chamanes, jeteuses de sorts, sibylles, harpies ou fiancées du Diable, héritières de cultes et de pouvoirs dont l’origine remonte à la nuit des temps.
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Evoquant Les Parques, Circé, Mélusine… tout un pot-pourri de fées et de sorcières sorties autant de l'univers de Walt Disney que de la terrible Sainte-Inquisition, les foraines vont s’efforcer de mettre en lumière l’épopée tour à tour glorieuse et malheureuse des" Sorcières". Pour se faire Iselda, Mélior et Eglantine useront de leurs charmes : Iselda a un savoir infini et ses doigts magiques tisseront les histoires à venir, Mélior excelle dans la comédie et pourra se métamorphoser en n'importe quel animal, quant à Eglantine, elle a une grâce divine et s'octroiera par avance tous les rôles de princesse. Elles utiliseront tous les artifices habituels des forains : illusionnisme, comédie, suspens, magie et autres poudres de perlimpinpin. Et l’exposé de nos trois femmes se révèlera d'autant plus vivant qu’elles ne sont pas sorties de la cuisse de Jupiter et que leur récit s’émaillera sans cesse d'irrémédiables conflits familiaux.
Tout en s’adressant à un public familial, la thématique de la sorcellerie nous permet de commenter avec humour et espièglerie des sujets emblématiques de notre société. Car l’histoire des sorcières,
c’est bien sûr l’histoire des femmes depuis la nuit des temps.
C’est également le conflit séculaire entre croyance et superstitions.
C’est encore la perpétuelle stigmatisation des minorités perçues comme terrifiantes à cause de leurs différences.
Enfin, évoquer les sorcières c’est raviver notre âme d’enfant — la part la plus sage de notre être selon Socrate.
Dans une société où tout semble s'accélérer, où le réel tend à devenir de plus en plus virtuel,
il peut être doux de se connecter avec ce petit peuple de l'ombre capable, grâce à des traditions millénaires sans cesse réadaptées, de faire un pont entre nous et notre passé.
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